Réflexion Libre

Tout ce qui n’est pas appréhendable par une réflexion saine et libre est une illusion.

Les affranchis de dieu

Dieu nous donnent une raison d’être extérieure à nous-mêmes, liée à une notion de temps qui n’existe pas. Dieu offre une explication imaginaire, mais très rassurante, de ce que nous serions en fonction d’un passé et d’un futur : « Je suis issu de dieu ou d’une conscience créatrice et commune à tous et je galère pour mériter un ticket de retour dans l’espoir d’autre chose de plus pure que cette incarnation ».

 Il est évidement que les concepts de dieu, de conscience, d’amour, de lumière ainsi que toutes les religions séparent les humains. Si ces concepts relient des attentes individuelles autour d'une croyance spécifique, ils nous séparent des autres groupes de croyances. Le bouddhisme réunit des bouddhistes et le christianisme réunit des chrétiens. Chacun de ces groupes adopte des attitudes vestimentaires et comportementales spécifiques qui différencient les adeptes d’un groupe par rapport à un autre. Le concept de tolérance noie cette séparation dans une grande illusion de fraternité et d'amour. Malgré cette façade de respect entre les religions, la division qui crée le conflit et la guerre est toujours bien présente.

 Toutes ces croyances ne reflètent pas la véritable nature humaine et, par conséquent, ne permettent pas de changer notre perspective intérieure et extérieure.

 Si la notion de dieu nous sépare, seule la véritable relation, qui ne connait plus le conflit, l’attente, l’espoir ou le désir, ne désunit pas les êtres. Cette relation est l'essence de la nature humaine. Elle nous libère de l’attachement à une destinée de l’humanité, à une histoire toute relative qui diffère selon des croyances qui nous divisent.

 En réalisant le fondement de la relation vraie, nous reprenons notre responsabilité d’être vivant en nous affranchissant de dieu car nous vivons sans ce besoin compulsif d’autre chose que soi.

octobre 2008